A la belle étoile

Normalement, il fait bon dormir à la belle étoile, sur le transat du jardin, sans drap ni couverture, lorsque l'air est trop chaud et que le vent a décidé d'aller envelopper d'autres rivages. Mais voilà, manger à la belle étoile est une expérience tout aussi rafraîchissante et divertissante : on allume quelques bougies, on n'oublie surtout pas la citronnelle car les moustiques sont féroces cette année, on dresse une table aux couleurs pétillantes pour injecter une dernière dose d'énergie après une journée harassante passée... les pieds dans l'eau (dure la vie, dure).

Les criquets ont vite remplacé les cigales et je m'amuse à croire qu'ils ont apprécié autant que nous les douces odeurs émanant de notre cuisine al fresco cet été ; les plats ont été amoureusement choisis en feuilletant à l'ombre de la bougainvillée les livres de cuisine à disposition. C'est ainsi qu'au fil des pages d'un numéro spécial de La Cucina Italiana (si vous ne connaissez pas cette revue gastronomique mythique, il vous faut recommencer votre vie à zéro) et d'un petit livre très bien ficelé, haut en couleur et appétissant, les dîners sous la voûte étoilée ont pris forme dans nos têtes avant d'atterrir sur la table assiégée par des convives bien disposés car, c'est bien connu, la mer, ça creuse.

Les petits moelleux nous ont donné du fil à retordre car le démoulage, malgré nos combines illuminées, s'est révélé être un tantinet compliqué, mais ils resteront dans nos cœurs comme autant de bouchées appétissantes en totale harmonie avec nos envies de produits du terroir. Prenez le petit moelleux parmesan et olives vertes, par exemple : rien de plus simple à réaliser surtout pour ce qui est des olives locales, forcément.

Je ne vous parle même pas de celui au pistou et à la mozzarella, petit bijou au cœur fondant et à la texture soyeuse. Pour la dernière note sucrée, par ici l'ananas au chapeau exotique (qui lui n'est pas du coin, mais bon, ne faisons pas trop les fines bouches, d'autant qu'il était délicieux le petit) grillé et parfumé à la menthe rigoureusement cueillie dans le jardin (pas la peine de se fouler ce coup-ci).

Autant de parfums qui nous ont réunis autour d'une belle table, sous le regard bienveillant de la lune et des étoiles, libres dans un ciel nocturne paisiblement dégagé.

P.S. L'auteur du petit livre sur les moelleux écrit aussi ses recettes dans un blog que je vous conseille de visiter pour trouver autant d'idées que vous le souhaitez à mettre dans votre assiette !

1 commentaires:

  1. C'est ce que je fais encore tous les soirs, mais les bonnes choses ont une fin. Le Mistral s'est levé, la température a baissé et le cigales sont mortes... Je crois que la capitale m'appelle ((-:

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