Le dernier vol

Aller au cinéma pour voir un film est toujours une fête, un moment de
détente et de réflexion, l'union parfaite de l'oisiveté et du cérébral. La déception est logiquement à la mesure des attentes et c'est exactement l'expérience vécue dernièrement avec Le Dernier Vol. Les critiques entendues d'une oreille avide à la radio étaient pourtant élogieuses. La première leçon aura donc été de prendre mes distances à l'avenir avec les médias et de suivre tout simplement mon instinct afin de me forger un avis indépendant - c'est ce que j'ai toujours prêché pourtant. La deuxième leçon et sanction ne s'est pas faite attendre : dès les premières répliques de Guillaume Canet, l'ennui perce l'écran - le même sans doute qui a assailli l'acteur qui semble se traîner de facon désabusée d'une scène à l'autre, la lèvre inférieure pendante et le regard vide tel un signe précoce de sénilité. Un signe surprenant car à mes yeux, la passion pour un peuple et leur terre est une forte motivation et source d'un enthousiasme qui peut etre dévorant et contagieux, un moteur essentiel de l'Histoire... Le rythme est tout aussi ennuyeux et les longs premiers plans sur les grands et beaux yeux de notre Marion nationale n'y changeront rien et n'arrivent en aucun cas à pallier le désert des dialogues et les lacunes et limites des beaux sentiments.

Fait cocasse, petit mari et moi avons tous deux succombé au charme et aux hurlements rauques des chameaux qui peuplent le film - bravo à eux (oui, oui, je tiens a le souligner) pour quelques moments de tendresse et d'ironie, d'autant que la fin du film montre que finalement, leur rôle est central dans cette histoire d'une grande platitude.

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