Quel cirque !

Les avis sont partagés sur le cirque en général : il y a ceux qui adorent, ceux qui détestent et ceux que ça rend mélancolique. J'avoue être dans la mouvance générale en rassemblant ces trois aspects dans ma petite caboche et mon petit cœur, tout dépend en fait des numéros présentés. Celui qui m'a toujours donné envie de fuir le chapiteau, c'est le clown : il ne m'a jamais fait rire celui-là et devait toujours, entre deux âneries, réussir à me donner le cafard.

Bien évidemment, le numéro équestre a toujours été de loin mon préféré, n'en déplaise aux détracteurs des représentations animalières et aux accusations adressées aux cirques du monde entier pour mauvais traitements des bestioles... il y a sûrement du vrai dans tout ça, sûrement du faux aussi. Le fait est qu'un enfant n'a aucune envie d'entendre ces raisonnements (et il ne devrait pas les entendre, d'ailleurs) et seul l'emporte l'émerveillement. En toute logique, cela se gâte avec l'âge donc...

D'où peut-être le succès de ce que j'ai envie d'appeler le cirque du futur et l'un de ses représentants les plus célèbres, Le Cirque du Soleil. J'ai eu la chance de pouvoir assister à une véritable explosion chromatique et aérienne de ces professionnels du spectacle, bouche bée. Alors oui, Saltimbanco, c'est avant tout une machine parfaitement huilée (à l'américaine, si vous préférez) qui m'a rappelé plus d'une fois les scènes du film "Avatar" et les superproductions en tout genre... Mais ça marche brillamment, grâce essentiellement au talent inouï des artistes qui tous, clown compris, oui, oui, atteignent l'excellence dans leur art. De quoi en perdre l'usage du verbe pendant deux bonnes heures où s'enchaînent acrobates, danseurs de flamenco (oubliez le flamenco traditionnel, ça dépote là !), humoristes (avec participation plus qu'active du public en délire), musiques enchanteresses, décors bigarrés, dialogues dans la langue des rêves... C'est vibrant, tonitruant, poétique, magique et fascinant à la fois - un tour de piste complet pour regarder le cirque et son art, ses arts plutôt, différemment - et ça, c'est déjà une belle performance en soi !


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