Dune

Il existe des termes têtus qui réapparaissent comme par magie dans ma vie, sans lien aucun (du moins en apparence) entre eux. "Dune" est l'un de ces personnages emblématiques doté d'une grande faculté d'adaptation et de téléportation, il me semble. Son apparition s'étale dans le temps, comme pour mieux en encadrer quelques parenthèses dont la justesse et l'existence même se mélangent à présent dans ma tête et me font douter de ce qui suit... Peu importe, qui dit "dune", dit aussi "mirage", non ?

Lorsque j'étais petite, nous allions souvent à la mer du côté de Porto Cesareo - le choix de la côte à fréquenter était dicté par le vent car pour les enfants, il ne faut point de vagues et d'envolées de sable. Sans parler du fait que j'ai toujours été une adepte de la mer placide. Bref, à Porto Cesareo, l'un des lidi de l'époque portait le nom à présent mythique pour moi de "Le Dune". Si nous fuyions (et fuyons toujours) ce type d'établissement au divertissement et à la disposition des chaises longues orchestrés, il nous servait à l'époque de point de repère pour savoir dans quelle partie de la longue plage nous allions nous installer (serviettes au sol, comme il se doit). Heureux souvenirs...ou mirages.

Dans les années 1980, la découverte du film de science-fiction "Dune" allait me marquer à vie, je pense. Je revois encore ces scènes d'un autre monde et d'un goût douteux, sans parler des personnages grotesques... Une mascarade à mes jeunes yeux incompréhensible. Je ne dis pas, peut-être qu'en revoyant le film aujourd'hui, avec un grain de "sable" en plus à mon actif, mon point de vue serait tout autre - et voici une bonne résolution pour une soirée d'hiver, ce bon Lynch le vaut bien !

J'en arrive donc très périlleusement à ce célèbre parfum de la maison Dior ; vénérable maison dont la création était (est) reconnaissable entre toutes pour moi en raison des maux de têtes qu'elle provoque chez moi. Il y a mieux comme publicité, j'en conviens, mais là, je n'y suis pour rien, c'est une réaction physique que je ne contrôle pas et qui dépasse le simple stade du jugement de valeur.


Heureusement, la boucle de la dune peut être bouclée en beauté avec une nouvelle dimension toute positive et sous le signe du soleil. Voici en effet que la découverte d'un nouveau lieu sur cette Terre me réconcilie avec les derniers déboires : la Dune du Pyla et Pyla-sur-Mer. Je souris en écrivant ces noms car je constate que nous avons fait un joli tour de piste depuis ma petite enfance pour revenir finalement au sens premier du terme et à la mer, ce point de départ et de chute de tant de moments sous le signe de l'émerveillement et de l'insouciance.

A l'occasion de vacances organisées entre amis - une bien belle habitude que nous avons prise là - voici que ce géant de sable (mouvant !) nous laisse admirer de sa crête tout le bassin ainsi que les landes pour un choc heureux des écosystèmes et des couleurs, l'or changeant contre le vert forestier. J'aimerais dire que ce fut là l'apogée de notre vacance, mais en fait elle a été ponctuée de perles tout aussi précieuses : de la splendide maison familiale qui nous accueillait, au centre-ville avec ces cannelés doux-amers et sa petite jetée, en passant par la visite d'un ostréiculteur et la tablée plus que rustique où coquilles vides et verres de vin blanc faisaient bon ménage gastronomique sous le parasol...


Tout comme certains attendent impatiemment la nouvelle lune, je ne vous cache pas que j'attends de vois ce que va m'apporter la prochaine dune.

Photos : TheDaydreamerdiary

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