La couleur des sentiments


Enfin une soirée tranquille ! La soirée parfaite pour coucher bébé repu, allumer la télévision et choisir l'un des très nombreux films qui nourrissent la longue liste de tous ceux que j'aurais aimé voir ces douze derniers mois follement fous... Enfin ! A défaut de pouvoir fréquenter régulièrement les salles de cinéma (oh, que ce divertissement me manque...), j'ai décidé de m'adonner aux projections tout à fait privées de mon salon, ce qui n'a pas manqué de faire naître une nouvelle idée du confort casanier. C'est déjà ça.

A l'écran, je suis tombée sur "La couleur des sentiments", une adaptation du livre The Help que je n'ai pas lu - ce qui, d'emblée, m'a gênée parce que je suis de ceux qui pensent humblement que la lecture de l'œuvre mère apporte une tout autre dimension aux images souvent réductrices. Peu importe, et peu importe l'absence de version originale en anglais - je dis "peu importe", mais je pense que là aussi, la langue originale et chantante du sud américain, un véritable personnage à elle toute seule, aurait fortement contribué à me plonger dans l'univers dépeint.

L'ambiance étouffante de l'état du Mississipi des années 1960 est en revanche ensorcelante, entre températures élevées, lois raciales et us et coutumes grotesques qui rappellent autant de visages déformés par la haine et l'ignorance. Le sujet est passionnant et la relation qui va se nouer entre les femmes (encore les femmes, toujours les femmes !) sera le moteur du changement dans la petite ville modèle de Jackson. Certes, un changement minime, infime, mais un changement dicté par le courage et la soif de paix et de justice, ce n'est jamais rien. Le projet secret de la publication d'un livre retraçant le calvaire et les aventures des aides ménagères et nounous qui élèvent des générations d'enfants blancs sera le liant qui rapprochera les personnages touchants du film. 

Un seul reproche : son parfait manichéisme et (ok, deux reproches !) une forte dose de bons sentiments qui ont, certes, de la couleur, mais qui sont traités de façon ultra conformiste, lisse et prévisible. C'est là que tout d'un coup, l'envie de lire le livre me prend : que recèle-t-il de plus ? Ce manichéisme tranché est-il présent dans l'œuvre écrite ? Après la liste des films, voici donc la liste des ouvrages à lire qui s'étire...



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