Così Fan Tutte!


L'ébullition est celle des soirs pailletés aux sobres décolletés et des envolées lyriques mozartiennes, complexes et sinueuses sous la coupole de Chagall. Dès les premières notes, la scène savamment voilée baigne dans une douce et chaude lumière italienne, toute vénitienne et proche de l'art pictural ; mais, ce voile, c'est celui de la tromperie, des faux-semblants : les amis n'en sont pas vraiment, les amantes non plus, sans parler des représentants officiels, médecins et notaires en tête de file.

Les couples en scène, des deux sœurs aux deux comploteurs en passant par les amants-soldats, dialoguent, se croisent, se quittent, se retrouvent au cours d'une action toujours très cadencée et captivante, animée par ce qui ressemble aussi à l'ultime mysoginie. L'idée qui me reste est celle d'un piaillement équilibré et d'une harmonie des décors qui apportent une certaine stabilité rassurante dans ce chassé-croisé des sentiments et de l'inconstance sentimentale.









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